ERODIUM
L'ENFANT-PIAF
De Sarah Seignobosc
RÉSUMÉ
« Les cours des récréations se sont vidées des rires juvéniles, de la notion d’avenir. Pourquoi les enfants ont-ils quitté les villes, tourné le dos aux adultes, en emportant dans leur sillage les animaux ? Où va la jeunesse, comment s’organise-t-elle et surtout pourquoi une jeune fille marche à contre-courant de sa génération ? »
À l’ère des grands feux de forêt, de la raréfaction de l’eau, de la dégradation des écosystèmes, L’Enfant-Piaf propose une fuite pour inventer des issues, une incartade enfantine hors de notre modernité construite sur l’appropriation et la conquête du vivant. Sous la forme d’un conte qui canalise la brutalité de l’époque et soutient la symbolisation, vous assisterez à un dialogue entre enfants et oiseaux. Entre rupture et possibilité de transmission de l’expérience, des messages et des postures sur le fonctionnement global de la société humaine sont offerts. La culture chorale est convoquée afin d'ouvrir une réflexion collective pour mieux appréhender les grands enjeux et défis de notre siècle.
NOTE D'INTENTION
« Un symptôme de la crise du sensible (…) se manifeste par le registre auquel on cantonne les animaux (…) la grande violence invisible de notre civilisation envers eux est d’avoir fait des animaux des figures pour les enfants : s’y intéresser, ce n’est pas sérieux, c’est de la sensiblerie. C’est pour les « amis des bêtes ». C’est régressif. Nos rapports à l’animalité et aux animaux sont infantilisés, primitivisés. C’est insultant pour les animaux, et c’est insultant pour les enfants. Notre gamme de sensibilité à l’égard des animaux est réduite à peau de chagrin : ou beauté abstraite et vague, ou figure infantile, ou objet de compassion morale. »
Extrait de Manières d’être vivant, Baptiste Morizot.
Cette création théâtrale, et la petite forme introductive au spectacle du même nom, abordent l'Anthropocène de manière concrète à travers la parole et le regard d’une tranche de la population particulièrement sensible aux changements et mutations, la jeunesse.
Influencée par les recherches menées par l’anthropologue Vinciane Despret, le philosophe écologue Baptiste Morizot et la juriste Valérie Cabanes, je propose une expérience singulière. Je veux donner à entendre le souffle de l’enfance, son rythme et ses interrogations concernant un monde de plus en plus déconnecté de toute interaction au vivant. Le paysage qui nous entoure est chamboulé, au même titre que nos paysages intérieurs : tout est sens dessus dessous, nous évoluons dans un printemps où les chants d’oiseaux sont mis en sourdine par le vacarme des activités humaines.
Sarah Seignobosc
Coproduction : Plateforme Jeunesse Nouvelle-Aquitaine en coopération avec la DRAC Nouvelle-Aquitaine, Scène Nationale d’Angoulême
(en cours)
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de Wallonie-Bruxelles International, du CNES-Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, du Théâtre des Doms, pôle Sud de la création en Belgique Francophone et de la Montagne Magique.
Crédits :
Écriture, mise en scène : Sarah Seignobosc
Composition musicale et sonore : Vladimir Kudryavtsev
Collaboration artistique : Antoine Herniotte
Éducateur d'oiseaux : Tristan Plot
Création lumière : Enrico Bagnoli
Scénographie : Stratera Project.
Création costumes : Lily Sato
Avec Philippe Grand'Henry, Bayo la corneille, Danae Perrin-Verstraeten
(en cours)
Durée : 1h15.
Création : 2024-2025.
Tournée : 2025-2026-2027
(Dossier de diffusion disponible sur demande).
La forme introductive au spectacle a reçu le soutien du dispositif Labo Demo, entaille dans la création émergente en partenariat avec le Centre-Wallonie Bruxelles, L'ENSAV de la Cambre, Littérature etc, La Rose des Vent, Scène nationale Lille Métropole Villeneuve d'Ascq.
Elle a été sélectionnée dans plusieurs festivals dont :
- les Phonurgia Awards 2021, catégorie "Fictions sonores"
-le Festival International du Film d'environnement FReDD 2021 à Toulouse,
pour le prix "production radiophonique d'écologie"
dans la catégorie "création sonore, format court".
Crédits :
Écriture, réalisation : Sarah Seignoboscc
Sound-design, montage, mixage : Vincent Monerri
Prise voix : Paolo Aldini, Studio DÉESSE
Avec Danae Perrin-Verstraeten
etla participation de Bayo, la corneille et Tristan Plot.
Visuel : Cécile Verstraeten
Durée : 12 min 30.